Pendant des siècles, les moissons ont rythmé la vie de générations d’hommes, de femmes mais aussi d’enfants. La transition mécanique a laissé progressivement place à des moissonneuses-batteuses géantes. Le spectacle de ces monstres bourrés d'électronique avalant un sillon de blé de plus de 7,50 m à chaque passage vaut quand même une petite halte instructive dans la chaleur de l'été.
Et ces évolutions technologiques n’ont pas brisé le lien vital et ancestral qui unit population agricole et population citadine quand vient l’heure tant attendue des moissons.
Voici en 10 photos, un tour de moiss'bat dans le champ de blé proche du village. Dans 2 à 3 jours, la moisson sera terminée ..... alors escaladons l'échelle de la cabine de la moissonneuse batteuse ( ici celle de Bruno Rémond )
Déjà depuis la fin de matinée, la ''rouge'' ronronne dans les champs. Il est 18 heures et elle se trouve maintenant dans un champ proche du village ..alors un petit signe et l'invitation à grimper dans la cabine est accordée. Vite, il faut fermer la porte à cause de la poussiére et surtout pour la température régulée à 20°.
Dans le dos on devine le moteur qui bourdonne vers les 2000 tours, sous le siège le batteur fait son boulot autour des 1000 tours, l'humidité du grain est excellente avec un chiffre de 14, sa température frôle même les 34°; l 'hydraulique est surveillée en pression et température ...et autant d'autres indications indispensables affichées sur l'ordinateur de bord.
Pendant ce temps, les bennes se positionnent pour aller rapidement recueillir le grain au bras à la trémie dés que les girophares de la moiss'bat s'allument
A la vitesse moyenne de 4 à 5 km/h, la barre de coupe avale les épis et les dirige vers le batteur ..... l'oeil du conducteur rivé sur le "diviseur" de gauche afin de profiter au maximum de la largeur de cette coupe ...
Ne cherchez pas les pédales ..il n'y en a pas !!!!!!!! Cette grosse machine se conduit du bout des doigts avec la platine de commande numerique... L'électronique et l'hydraulique font merveilles ....
Vidange - service de la trémie en marche. Le tracteur et la remorque se positionnent à la bonne distance de la moiss'bat et vont tenir la même vitesse que celle-ci. Faut du "doigté" pour remplir correctement une benne ...
Et ainsi de suite, sans aucun arrêt, même pour les repas et le p'tit café indispensable, le travail de moisson continue ..... jusque tard dans la nuit tant que l'humidité du grain affichée par la machine est dans la tolérance ...
Le moteur de la bête s'arrêtera dans la nuit aprés avoir englouti plus de 600 litres de GO ..... ......Et repartira de bon matin pour les nettoyages - soufflages - entretiens - vérifications - niveaux - pleins ...etc ... laissant peu de temps pour le repos des hommes ....